Jacqueline MONOD

 

Née Péchin le 1.09.1924 à SENANES, dpt Vosges

 

 

 

Issue d’une famille protestante du pays de Montbéliard, le hasard des affectations envoie ses parents en Algérie. En 1931, elle rejoint à Dreux  (près de Paris) ses grands parents paternels qui assureront  son éducation.  Elle retourne deux fois par an à Constantine voir ses parents.

 

 

Lors de la débâcle, comme des millions de français elle est jetée sur les routes avec sa grand-mère, direction la Creuse, plus de 700 KM à vélo sous les bombardements de l’aviation allemande.  Au cours de l’été 40, elle regagne Dreux et le  domicile de ses grands parents réquisitionnée par les allemands qui ont installé une batterie anti-aérienne. Il faut vivre dans la cave et supporter l’humiliation de ne plus être chez soi.  Jacqueline se venge alors sur des affiches allemandes, arrêtée, elle est emmenée à la Kommandantur où on  l’oblige… à cirer  les chaussures et éplucher les pommes de terre.  C’est le déclic, Jacqueline comprend qu’elle ne pourra supporter  l’occupation et demande à son grand-père d’organiser à l’été 1941 son passage en zone sud afin de rejoindre ses parents en Algérie. Elle traverse alors la ligne de démarcation de nuit  sur la Loire et  gagne Marseille où elle s’embarque pour l’Algérie.

 

 

C’est en Algérie qu’elle passe donc l’oral du bac. Elle vit le débarquement des alliées en novembre 1942 en Afrique du nord.  Elle décide alors de s’engager à l’école des élèves officiers d’Alger où la rude sélection ne l’empêche pas d’être 4°sur 160. Etant parfaitement  bilingue, elle choisit  d’être officier de liaison auprès du commandement américain à Casablanca. Elle est donc détachée par les FFL (Forces Françaises Libres).  Sa tâche consiste à assurer l’acheminement de tout le matériel américain destiné aux forces françaises.  Elle reçoit même une formation de parachutiste afin de pouvoir être parachuté au dessus de Caen et rejoindre la résistance intérieure. La mission est annulée. Elle vit donc la libération de la France depuis l’Afrique du nord  où elle s’est mariée. Le 8 mai 1945 elle est à la maternité, elle vient de donner naissance à son fils Alain.

 

 

Roger ROUDOT (14 août 1925 à Paris 14° )

 

 

Un Résistant communiste de 17 ans

 

 

De l'entreprise... à la poche de Lorient.

 

 

Roger a 17 ans lorsqu'il adhère en 1942 au Front Patriotique de la Jeunesse. Il travaille comme employéà la C.A.M.A.T. (Compagnie d'assurance maritime et terrestre) dans le 2e arrondissement, en plein centre de Paris, juste à de la Kommandantur du GROSS PARIS qui se trouve place de l'Opéra près des sièges fascistes de la L.V.F. rue Auber, du R.N.P. rue Réaumur e: P.P.F. rue Vivienne : un lieu de travail rêvé pour se battre !

 

 

Roger ROUDOT a deux parrains : André DREYER, responsable du Syndicat clandestin de la C.A.M.A.T. et communiste (il sera fusillé au Mont Valérien 1944) et François de LEIRIS D'ESPACHER, jeune royaliste résistant (il sera tué fin 1944 sur le Pont de Kiel en combattant dans la 1ere Armée française.

 

 

Roger rejoint le groupe d'action des jeunes qui s'attaquent aux vitrines locaux fascistes du 2e arrondissement de Paris. Le soir,  il distribue journaux clandestins dans les 9e et 18e arrondissements. Pour recruter nouveaux jeunes, il s'inscrit au Centre sportif de la Chapelle.

 

 

En tant que F.T.P.J., Roger ROUDOT assure la protection de ceux qui prennent la parole dans les cinémas "LUX BASTILLE" et "FANTASIO". Il détruit les poteaux indicateurs allemands, notamment ceux du secteur de la Bourse.

 

 

Le 14 juillet 1943, il défile à Barbes dans le cortège de la manifestation patriotique, le drapeau tricolore va tenir le pavé pendant une demi-heure.

 

 

 

 

Attaques contre les Allemands

 

 

Durant 1943, Roger ROUDOT et sa co-équipière Denise QUERE, qui fait la "raccoleuse", récupèrent des armes en assommant les officiers et sous-officiers sur le boulevard Bonne-Nouvelle :

 

 

Un soir, se souvient Roger : "un sous-officier insuffisamment assomméréussitàdégainer son revolver etàtirer dans notre direction, mais sans nous atteindre". Puis il ajoute : "Nousétions jeunes, la courseàpiedétait notre seule ressource dans ces rues que nous connaissions bien".

 

 

Roger ROUDOT avait aussi organiséà la C.A.M.A.T. un "Comité d'aide aux réfractaires" (ils étaient près de 30). "Nous collections jusqu'à6.000 francs par mois et avonsétabli 100 cartes de travail en "récupérant" des cachets ad hoc".

 

 

 

Ses petits frères l'aidaient

 

 

La famille de Roger ne s'est doutée de rien 17 mois durant, excepté ses deux petits frères (âgés de 14 et 10 ans) qui l'aidaient à cacher les documents dans la maison.

 

 

En février 1944, découvrant qu'il est "Surveillé" par la direction de l'entreprise, ROUDOT devient clandestin : il est alors responsable technique deséditions de la jeunesse. Il a une planque dans le XIIIe, mais s'aperçoit qu'il est pris en filature et met 3 jours à semer ses poursuivants. Il parvient finalement à indiquer le lieu où est caché le matériel d'édition à Fernand FAUPEL, résistant qu'il connaît de la C A.M.A.T., à qui il remet 10.000 francs provenant des timbres de soutien aux réfractaires.

 

 

 

Roger échappe à la police et file en Bretagne

 

 

Se sauvant en Bretagne où il retrouve son grand-père, Roger travaille dans une ferme et rejoint la Résistance bretonne.

 

 

En juin 1944, il file au maquis et est incorporé dans la Compagnie F.F.I. qui libère la région du GUINCAMP et va former le 71e régiment d'infanterie avec les unités des Côtes-du-Nord.

 

 

Roger ROUDOT s'engage officiellement le 1er septembre 1944 pour toute la durée de la guerre.

 

 

 

Blessé à la "poche" de Lorient

 

Le 71e régiment est envoyé au front de Lorient, où les Allemands se sont enfermés dans les bunkers de la côte. _e régiment tient le secteur Landevant, Hennebont et Nostang.

 

 

Le 27 novembre 1944, Roger ROUDOT est blessé au cours d'une embuscade de nuit. Opéréà l'hôpital d'Auray, citation croix de guerre, il n’a que 19 ans. Après sa convalescence, il retourne en février 1945 dans la poche de Lorient et s'y bat jusqu'à la capitulation des occupants le 9 mai 1945.

 

 

Son régiment rejoint alors le Bade Wurtemberg où il est démobilisé le 5 février 1946.

 

Rentré en France, Roger s'est marié et est venu habiter dans la rue des Immeubles Industriels.

 

 

Roger a repris son travail de comptable et ROUDOT estil devenu l'un des dirigeants de l'association des Résistants du XIe (A N.A.C.R).

 

 

 

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le 20 octobre 2013

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