BIR HAKEIM
Créé durant l'été 1942, par le commandant Rigal, chef de l'Armée Secrète de Toulouse et Jean Capel qui appartenait au mouvement Combat, il fut rejoint par Coucy, un instituteur de Montpellier à la disparition de Rigal.
En mars 1943, Jean Capel estime que la propagande ne suffit plus et avec les frères Marcel et Christian de Roquemaurel, il met sur pied un premier groupe de maquisards avec des jeunes étudiants issus de Toulouse, des ouvriers et employés et des républicains espagnols. Ce groupe s'installa d'abord dans la région de Villefranche de Rouergue avant de partir à Douch, dans l'Hérault où il livra un des premiers combats importants de la Résistance. Il déploya ensuite son activité en Ardèche, Gard et Lozère. Il fut rejoint par les membres d'un maquis d'antifascistes allemands, dirigés par le communiste Otto Kühne.
Le groupe Allion est dénoncé par un déserteur. Le 1°mars 1944, M Milhau, maire de La Vacquerie est arrêté et déporté.
Il subit un assaut meurtrier à La Parade le 28 mai 1944 qui fit plus de 60 morts, avant de revenir dans le Clermontais le 6 juin pour participer à la Libération. Le maquis Bir Hakeim ou plutôt les survivants, est reconstitué par de très rares rescapés du combat d'extermination de la Parade (28 mai : 59 morts au total en comptant les prisonniers martyrisés à Mende et exécutés aux environs), et quelques hommes restés en arrière-garde sur l'Aigoual ayant échappé au massacre ; de nouvelles recrues ont été arrêtées à temps sur le chemin du maquis. Commandé par un officier de Canet, le Capitaine Demarne, ce petit groupe (une dizaine d'hommes à l'origine) contient à cette date un agent allemand qui faillit réussir à le faire détruire le 12 juin près de Liausson tandis qu'une rafle s'abattait sur ses amis de Clermont. (On exécuta peu après celui qui avait introduit l'espion et s'était porté garant pour lui). Il évolue du 6 au 30 entre le pic de Bissous ou de Cabrières (482 mètres) et le rocher des Deux Vierges (côte 535) au N. de St-Saturnin. D'abord nous le trouvons au Nord de Clermont-l'Hérault près de la Lergue, puis sur la route de Clermont à Liausson s'étant déplacé très légèrement en faisant preuve d'une méfiance justifiée ; il s'échappe le 12 (avec seulement une sentinelle tuée) passe au Sud du cirque de Mourèze, bivouaque sur le Bissous, puis va dans la Vallée de la Lergue et les hauteurs qui dominent au Nord de St-Jean-de-la-Blaquière sans s'éloigner de Rabieux, petite bifurcation ferroviaire où il a des amis, et enfin gagne l'extrémité occidentale du cirque de Mourèze.